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lundi 3 février 2014

Nightwish - Showtime, Storytime (2013)


It's definetely Storytime!


Showtime, Storytime, ou comment démontrer le métier de Nightwish en un concert. Dans la fournaise du Wacken déjà bien échauffé par les locaux Rammstein, on se dit que les finlandais vont conclure gentiment le festival sans plus de fioriture que cela. C'était mal connaître la conviction inébranlable de Tuomas Holopainen et sa foi infinie en son groupe, son bébé. Dans un contexte de tournée des plus détestables (crise d'égo de sa chanteuse, remerciement illico-presto dans la foulée, remplacement au pied lever d'une intérimaire et non des moindres: Floor Jansen fraîchement délestée d'After Forever son ancien groupe, pendant que son projet ReVamp est difficile à mettre en place...). Ajoutons à cela que la nouvelle chanteuse doit apprendre une set-list en 48h...

L'histoire de cette tournée est un vrai roman d'aventure... Storytime!

Difficile de faire la fine bouche au sujet de ce BR/DVD. En sa qualité de BR, l'image est au top, les plans ne sont pas vomitifs, le public est présent, Floor dégage une prestance assez importante (probablement dû à sa taille et sa classe... Mais surtout grâce à sa voix). Les musiciens bougent dans tout les sens, et les effets scéniques explosent aux yeux. Florilège de pyrotechnie, jeux de lumières magiques, écran géant... On reste dans la thématique du rêve et des lumières. Très Disneyland en somme...

La set-list est béton bien que ça manque d'Oceanborn (On aurait pas refusé un petit Sacrament of Wilderness). Mais voir Floor Jansen interpréter She Is My Sin et Bless the Child entre autres est un vrai bonheur pour les oreilles. Et que dire alors de son interprétation de Ghost Love Score et son final à pleurer? Une voix qui transperce l'âme de l'auditeur, je vous le dis! Il faut surtout retenir le live à Buenos Aires (d'ailleurs présent en bonus sur le premier disque), qui a été l'élément déterminant dans le choix de la chanteuse néerlandaise au sein de la machine qu'est Nightwish, il n'y a qu'à observer les réactions des Youtubeurs sur la vidéo lors de sa publication. Bien que rendu officiel en novembre, la place de chanteuse titulaire à plein temps semblait déjà actée par les fans. Et tant mieux.

La musique de Nightwish prend une dimension supplémentaire en live, en plus de jouir d'une certaine grandiloquence au niveau des orchestrations et de la puissance sonore, les musiciens se donnent à fond sur chaque morceau, et peut vraiment dire que le plaisir qu'ils éprouvent est communicatif, et c'est vraiment ce que je veux ressentir quand je vois un concert. Le contrat est plus que rempli sur ce point.

Et quand on connaît le contexte de la tournée, on se rend compte que prendre du plaisir sur scène pour Nightwish a été une vraie épreuve de force, comme on peut le voir dans le documentaire, qui est très intéressant, malgré l'absence de sous-titres français. On y voit un groupe en difficulté qui petit à petit reprend pied, grâce à une grosse force mentale. Cette envie chez Tuomas de toujours faire passer Nightwish avant les autres est plus que louable. Un bourreau de travail, jamais rassasié, cela se ressent sur et en dehors de la scène. En fait le documentaire, bien que traitant les divers aspects du groupe, ressemble plus à une introspection du "chef" de Nightwish.

Que dire de négatif pour chipoter? Peut être le fait que la musique de Nightwish est pleinement exploitée en live que lorsque les orchestrations symphoniques sont exécutées par le dit orchestre. Et en intérieur où l'acoustique rend probablement plus justice à la musique du groupe. En effet, sur ce concert, les orchestrations et le clavier sont un peu étouffées par le reste, ce qui est un peu dommage surtout sur un morceau comme Ghost Love Score où ces derniers points sont le principal argument de la compo. Mais qu'à cela ne tienne, la formation finlandaise est purement un groupe de scène, et ces quelques défauts ne sauront faire sourciller le plus sévère des œil!

En attendant les futures productions du groupe, ce BR/DVD apparaît comme une excellente introduction aux deux nouveaux de la bande qui, et j'insiste sur ce point, apporteront un véritable plus (Nightwish en avait-il besoin?). Cependant, maintenant que le groupe possède probablement la meilleure chanteuse du circuit, les attentes seront forcément très hautes. Mais la musique de Nightwish l'est. Tout en haut.

Note: 9,5/10

lundi 13 janvier 2014

Iron Maiden - Live After Death (1985)


Scream for me Long Beach!


Première chronique de live!
Du coup, on ne vas pas s'attarder sur la qualité intrinsèque des morceaux qui n'est plus à démontrer!

Live After Death qu'est-ce que c'est donc? Et bien ma p'tite dame, puisque vous le demandez, il s'agit tout simplement du premier vrai live officiel à proprement parlé de la Vierge de Fer (Live+One est bien vieux et léger, et Maiden Japan ne contient que 4 chansons donc bon...). Ah oui, je précise d'emblée c'est aussi le meilleur album live de heavy metal de tout les temps!

Pourquoi cet accès dythirambique teinté d'un brin de chauvinisme pour le fan que je suis? Et bien, commençons par la base du live: le son. Il est tout simplement d'une netteté à purifier les plus crasseuses des oreilles. Chaque détail a été méticuleusement étudié pour donner le son le plus étincelant possible. Le travail effectué pour les guitares notamment est ahurissant de réussite. On distingue parfaitement les 2 guitares. En effet, vous pouvez entendre la guitare d'Adrian dans l'enceinte droite et celle de Dave à gauche. La batterie est nickel, le chant de Bruce est parfaitement audible et perceptible. Enfin, la basse est, comme de coutume chez Maiden, prédominante.

Vous ne trouverez peut-être pas meilleur témoignage live chez Maiden. Ce Live After Death est un véritable bijou, enregistré dans l'écrin de la Long Beach Arena en Californie, lors de la tournée pharaonique du World Slavery Tour, menée entre 1984/85. Bien entendu, on retrouve les grandes pépites de Powerslave: Aces High et 2 Minutes to Midnight en ouverture, une claque monstrueuse, une énergie indescriptible. Les mots ne suffisent pas pour décrire une telle pêche. On sent bien un groupe en plein âge d'or qui excelle dans son art. Son art, qui ne se cantonne pas seulement au fait de sortir de grandes compositions. Car oui, Iron Maiden, depuis ses débuts, est véritablement un groupe de scène qui sait capter son auditoire et l'embraser comme jamais. La production rend justice aux fans de Maiden que l'on entend parfaitement dans ce live, criant, hurlant, scandant, chantant la gloire des londoniens.
Coté tracklist, comme je l'ai précisé plus haut, l'album fait bien évidemment la part belle à Powerslave puisqu'il s'agit de la tournée promouvant l'album. Mais on a aussi le droit aux classiques de Piece of Mind (Un Trooper des plus guerriers, un Revelations à la fois intimiste et fédérateur...) Les standards de The Number of the Beast en fin de concert (Hallowed Be Thy Name qui achève la foule avec ses mélodies fantastiques, les redoutables Run to the Hills, The Number of the Beast...) et bien évidemment le retour aux racines avec l'hymne Iron Maiden et surtout le final Running Free qui rend hommage au fantastique public de la Long Beach Arena graçe aux interactions entre Bruce et le public.

Justement, mettons un point d'honneur à louer la prestation de Bruce Dickinson, qui encore aujourd'hui n'a pas son pareil pour haranguer les foules. Son énergie, sa bonne humeur communicative notamment font de lui, un des meilleurs frontman de la scène Hard/Metal. N'hésitant pas à plaisanter avec la foule (le mythique "This is what not to do, if a bird shits on you" qui introduit Rime of the Ancient Mariner) et à exercer une hypnotique emprise sur elle (ses fameux "Scream for me!"). Enfin, bien évidemment, sa voix ne souffre de quasiment aucun défaut. Aucun défaut oui, car on ne peut considérer les petits coups de fatigue vocale lorsque l'on est en face d'un chanteur qui ne cesse de bouger dans tout les sens pour électriser une arène entière.

Bref, il est possible d'écrire encore bien plus de lignes sur ce Live After Death et la tournée World Slavery Tour qui marque un tournant dans la carrière d'Iron Maiden, et installe un peu plus le groupe dans l'histoire et la légende. Il ne me reste plus qu'a vous inviter à poser vos oreilles sur ce Live After Death et à vous laisser transporter en 1985 dans la Long Beach Arena!

vendredi 13 décembre 2013

Nightwish - Once (2004)


La cinquième symphonie de Nightwish


On ne présente plus Nightwish. Le porte-étendard metal de la Finlande sans le moindre doute. Une notoriété bien établie depuis ses débuts, et les deux grands chocs que furent Oceanborn et Wishmaster. L'album Century Child a permis aux finnois de se montrer sous un jour plus "tubesque", et grand bien leur en a pris puisque ce groupe dégage de nos jours une aura toute particulière.

Ne nous y trompons pas, Nightwish est un grand nom du Metal contemporain, et ceci pour bien des raisons. La principale étant que nos chers nordiques soient parmis les précurseurs d'un sous-genre très apprécié par un public assez large, j'ai nommé le Metal Symphonique. Pas besoin d'écrire un tuto à rallonge pour vous dire qu'il s'agit d'éléments empruntés au heavy metal (voir au speed), auxquels viennent s'ajouter orchestrations symphoniques et mélodies typées musique classique ou baroque. Et la configuration du groupe ici est telle qu'en plus de ces propriétés mélodiques, on y rajoute un chant féminin lyrique d'opéra. Savoureux mélange!

Cette (courte) présentation sur le groupe faite, il m'est maintenant permis de vous parler de Once, cinquième rejeton d'un Nightwish à la carrière bien installée. La première chose que l'on remarque sur cette opus, c'est que la direction prise par le groupe sur Century Child a bien été suivie ici. En effet, on retrouve des riffs peu techniques, secs et très accrocheurs. Il en va de même pour Tarja Turunen, la chanteuse, qui "adoucit" sa voix pour abandonner peu à peu ses sonorités lyriques. Bonne idée pour certains, haute trahison pour d'autre, il faut souligner que Once est un album qui a vraiment divisé les fans de Nightwish à l'époque. Moi même j'ai honteusement considéré cet opus comme le moins bon des finlandais (allez-y reniez-moi!) et ce, à tort. D'autant que c'est avec ce disque que j'ai découvert le groupe, et il serait donc ingrat de le considérer comme tel. Je suppose que c'est le cas de beaucoup de gens, car Once possède une flopée de classiques, et d'énormes tubes ce qui a tendance à froisser les "puristes des débuts". Qu'à cela ne tienne! "Nemo" et "Wish I Had an Angel" sont ces tubes qui apparaissent en tête de liste. Le premier, tout à fait typique de Nightwish possède une structure très classique, avec petite intro au piano, et final orchestral que le groupe affectionne tant. L'intensité de ce morceau est impressionnante pour un single, et se laisse écouter en boucle sans problème. En revanche, Wish I Had an Angel est extrêmement banale, mais extrêmement efficace, surtout en live, où elle a souvent clôturé les shows du groupe. Un beat techno (!) rythme la chanson, et les voix du bassiste Marco Hietala et de Tarja se mélangent parfaitement.

Once est assurément l'album le plus "GROS" de Nightwish. Il est violent, puissant, mais diablement épique. Soulignons au passage qu'il s'agit de la première collaboration entre Nightwish et un orchestre philharmonique pour un album entier. Les morceaux agressifs voient leur puissance doublée (Dark Chest of Wonder, Planet Hell, Romanticide), les riffs sont acérés et lourds (très lourds) et démontrent une volonté de tout exploser, mais toujours avec la classe qui caractérise les compos de Tuomas Holopainen, claviériste en chef et fin parolier. Unique compositeur du groupe (à quelques exceptions près), et quel compositeur de génie, je le dis sans exagération aucune. On trouve sur Once des pièces sublimes, telles Creek Mary's Blood, morceau qui puise son inspiration dans la musique traditionnelle amérindienne. Pour l'occasion, le groupe est accompagné de l'indien John Two-Hawks à la flûte indienne. Les mélodies sont dignes des BO de films, ce qui amorcera d'ailleurs la suite des événements pour le groupe.
Nightwish n'a jamais été autant inspiré que sur Once, puisqu'il s'agit d'un disque très hétérogène avec multiples inspirations et atmosphères. Tantôt glacial, mystique, indien... Tantôt oriental, ardent et ultra-épique (The Siren).
Et pour ce dernier adjectif, nous allons aborder LA pierre angulaire de l'album, ce que je considère comme LE meilleur morceau de Nightwish: Ghost Love Score.
10 minutes où vous serez balayés d'un souffle épique, dans un titre à tiroir où se marient chant d'une maîtrise exceptionnelle et échanges guitare/orchestre symphonique. Tout cela en parfaite harmonie, eu égard à la qualité d'écriture de Tuomas. Un morceau de bravoure, que dis-je de géant! Pourquoi Ghost Love Score est-il si excellent? Et bien tout simplement car c'est une chanson qui a "beaucoup de choses à dire", entendons par là qu'elle possède une variation d'ambiances savoureuse, et celles-ci s'enchaînent telles les pages d'un livre dont l'histoire nous passionne et nous accroche l'oeil. (Ici il s'agit de l'oreille, mais vous avez saisi la métaphore!) Et elle me le rend bien, puisque cela fait déjà quelques lignes que je suis dessus, alors je vais le lâcher!
Tout comme l'album lâche également du lest après cette neuvième piste que constituait Ghost Love Score, puisque l'album se clôt par un peu intense "Higher Than Hope" précédé par  "Kuolema Tekee Taitelijan" (à vos souhaitas) chanson en finnois vous l'aurez compris... On aime ou pas, toujours est-il qu'on aura connu un Nightwish moins cotonneux au niveau des ballades, celle-ci étant quelque peu gnan-gnan sur les bords, avec un orchestre qui fait un peu trop cliché sur ce coup. Petit coup de mou après avoir touché les cieux, mais on pardonne, on pardonne!

Once, c'est l'album de la démesure, l'histoire d'un groupe qui grossit avec sa musique. Un Tuomas toujours ambitieux et talentueux. Comment ne pas tomber sous le charme de cet opus, qui apparaît à mon sens comme l'essence (belle rime) de Nightwish, la recette universelle du groupe, presque exploitée à son maximum (oui je dis presque, car Imaginaerum.... Mais nous en parlerons plus tard!). Un album qui réussit à être facile d'accès et complexe, c'est fort non? Nightwish réussit ce tour de force. Et quelle force!

Note: 9/10

dimanche 24 novembre 2013

Within Temptation - The Unforgiving (2011)




Faster and faster and faster!


De l'avis de beaucoup de gens, Within Temptation restait sur un léger couac dans leur carrière avec le moyen "The Heart of Everything" paru en 2007. Mais comme les bataves ne sont pas un groupe à se payer la tête de leurs fans, ils les ont fait sagement patienter avec un magnifique live: "Black Symphony", permettant au groupe de préparer le terrain pour de nouvelles aventures!

Et d'aventure, on ne s'éloignera pas trop, puisque The Unforgiving, successeur attendu de "The Heart of Everything" est donc un concept-album basée sur le comics du même nom, issu de la plume d'un certain Steven O'Connell. Mais nous ne nous attarderons pas sur le concept ici, vous trouverez de plus amples explications sur internet ou encore sur le DVD Bonus de l'édition spéciale de l'album.

Musicalement parlant, "The Unforgiving" est un virage assez important effectué par le groupe, puisque le single "Faster" choisi pour promouvoir l'album avant sa sortie, en a révulsé plus d'un. On y trouvait alors un Within Temptation dans des tonalités rock FM un peu plus cheap, moins de grandiloquence et de sonorités heavy comme on pouvait en trouver dans "Stand My Ground" sur "The Silent Force" par exemple. La recette est d'ailleurs la même sur l'autre single "Sinéad". Dès lors, l'auditeur puriste y voit là un affront. Son groupe fétiche est donc devenu "trop commercial". Un argument qui en réalité n'en est pas un puisque gonfler les chiffres de ventes ne signifie pas totalement une baisse de qualité. Et c'est toute la caractéristique de ce "The Unforgiving" qui prend vraiment à contre-pied ses fans les plus purs et durs, dans le sens où on constate que le groupe excelle dans un domaine auquel on le prédestinait pas: l'easy-listening.
Outre le très facile "Faster" qui est véritablement entraînant et calibré pour le live, l'album s'ouvre sur, à mon sens, la meilleure compo du disque, à savoir "Shot in the Dark" morceau au refrain puissant. Niveau production, la batterie, instrument désormais commandé par Mike Coolen, se voit doté d'un son plus imposant, très "big rock", tandis qu'elle se faisait plutôt discrète sur les précédents efforts des bataves.
Facile d'accès, mainstream... tout ce petit agrégat d'adjectifs censés êtres péjoratifs peuvent être balayés d'un revers de la main en se rendant compte que, paradoxalement, c'est sur The Unforgiving que les guitaristes font preuve de plus de virtuosité. Les soli sont beaucoup plus nombreux, comme sur le morceau d'ouverture cité précédemment, mais également sur le single "Faster, et surtout sur "Iron" un autre grand moment de cet opus, avec des riffs beaucoup plus inspirés que ceux que l'on pouvait trouvé sur le précédent effort de Within Temptation. Tout les ingrédients d'un véritable bon album sont réunis ici, on a de la mélodie, de l'efficacité et beaucoup de rythme. Rythme qui se voit adoucit par le biais de 2 ballades que sont "Fire and Ice" peu originale, mais tellement bien interprétée par Sharon (qui ne décevra bien évidemment pas sur cet album), que l'on ne peut qu'apprécier l'instant. La deuxième "Lost" sera en revanche moins marquante, car moins prenante et plutôt banale pour le groupe qui a fait mieux.
Cette parenthèse sur les ballades fermée, il faut encore une fois souligné le travail effectué par le groupe au niveau du son, qui a clairement gagné en puissance, une puissance qui manquait vraiment au groupe sur les précédents albums, préférant mettre en avant les orchestrations symphoniques et la mélodie au risque d'adoucir sa musique (exception faite d'Enter qui est un cas à part, mais nous y reviendrons dans un futur article!).
D'ailleurs, les orchestrations symphoniques, où sont-elles? Rassurez-vous, elles sont bien présentes, et les colleurs d'étiquettes pourront toujours apposer celle de "Metal Symphonique" sur le groupe! Cependant, on sent clairement que le groupe s'en sert plus "d'accompagnement" plutôt que d'élément central, comme cela était le cas sur "The Silent Force". De ce fait, Within Temptation se démarque des autres piliers du genre, et se crée une nouvelle identité. En ce qui concerne les nostalgiques du symphonique, ils trouveront probablement leur bonheur sur les deux derniers (grands) morceaux de l'album: "A Demon's Fate" qui ressemble à une version améliorée de "Hand of Sorrow" de "The Heart of Everything"; enfin "Stairway to the Skies" avec son ambiance délicate, et un chant magistral de Sharon, clôt de la meilleure des manières ce qui constitue probablement l'un des meilleurs albums du groupe à ce jour.

Objectif atteint pour Within Temptation, qui avait accusé un petit coup de mou sur "The Heart of Everything", se reposant trop sur le succès acquis grâce à "The Silent Force". Mais surtout, le groupe démontre qu'on peut effectuer un changement radical de direction musicale, sans pour autant se détourner d'une certaine identité sonore. C'est la grande réussite de The Unforgiving, une grande prise de risque qui s'avère payante pour les néerlandais, car c'est un album juste, entraînant et efficace. Au fond pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Note: 8,5/10

dimanche 17 novembre 2013

Trivium - Vengeance Falls (2013)


Une vengeance qui tombe à plat.


C'était avec un grand enthousiasme qu'In Waves, 5eme album des floridiens de Trivium avait été accueilli, tant par la presse que par le public. C'est peu dire que son successeur, Vengeance Falls, était donc attendu au tournant vu l'attente qu'il suscitait.

Et on peut dire que le virage a été quelque peu manqué de la part de Trivium, car oui, Vengeance Falls est une petite déception en soi.

Commençons par un point qui a beaucoup fait parler lors de son annonce: L'arrivée de David Draiman, front man de la formation neo-metal Disturbed à la production. Beaucoup de sceptiques (dont votre serviteur fait partie) ont fait part de leur inquiétude quant au risque que prenait Trivium a sonner trop comme Disturbed. Dès la première écoute de Brave This Storm, on est toutefois rassurés. Le "son" Trivium est toujours le même, un riff thrashisant, brutal et une rythmique rapide et précise. Il n'y a aucune surprise. Et c'est justement le principal reproche que l'on peut attribuer à ce Vengeance Falls.

Au petit jeu des comparaisons, on peut comparer avec l'introduction magistrale d'In Waves avec un son glacial et inquiétant qui aboutit sur une explosion, ce cri et ce riff ravageur. A coté, commencer un album par un titre comme Brave This Storm fait un peu pâle figure. On est lancé dans le bain avec un riff des plus simplistes. Le titre en lui même est toutefois bon, il reste dans les standards de ce qu'a composé la bande à Matt Heafy, qui nous régale toujours de leur talent sur le plan technique; de ce coté-là, il n'y a pas de déception. La suite s'enchaîne très rapidement, le chant de Matt est beaucoup moins agressif qu'a l'accoutumé, les cris (dont une partie est toujours assurée par Corey Beaulieu) se font moins présents. Et c'est un autre triste constat qui s'offre à nous, ce Vengeance Falls manque cruellement de puissance (Un No Way to Heal poussif), et de violence un trait de caractère qui sied évidemment à Trivium, et qui devrait rentrer dans chaque cahier des charges du groupe avant toute création de leur cru. Le coupable est tout désigné par les fans: David Draiman. Loin de moi l'idée de lancer des accusations hasardeuses sur le bonhomme, qui sera assez houspillé sur les réseaux sociaux, car accusé d'aseptiser la musique des floridiens. L'on accusera également Matt Heafy de chanter comme ce dernier (qui, il faut le reconnaître, possède un timbre particulier) ce avec quoi je suis peu d'accord. Hormis sur Strife, premier vrai single de l'album, la manière de chanter de Matt est certes moins agressive, plus mélodieuse, mais peu analogue à celle de Draiman. Ce morceau est également loin d'être mauvais, mais loin d'être exceptionnel non plus.

Alors on attend, on guette le refrain redoutable, le pont magique serti de soli plus fantastiques les uns que les autres, mais on ne les trouve pas. Cet album est monotone, pas ennuyeux (encore que, je reste assez gentil), mais pas inoubliable. Rassurez-vous, il y a bien quelques morceaux de bravoure, à savoir une belle brochette constituée de To Believe et son riff thrashy à souhait, un très bon refrain; Through Blood and Dirt and Bone, probablement le meilleur morceau de l'album grâce à une très bonne alchimie entre agressivité et mélodie; et Villainy Thrives morceau très bien structuré avec une bonne introduction et un refrain très accrocheur. On est loin de la qualité de ce que pouvaient proposer Shogun et In Waves en terme de "tubes" mais ce trio est des plus satisfaisants sur un album qui manque de pêche comme celui-ci. L'album se conclut par Wake (The End is Nigh) qui est malheureusement un poil poussif, malgré un grand final, qui traduit une des autres déceptions inhérentes à l'album: le sentiment que le groupe possédait de bonnes idées mais mal exploitées comme sur At the End of this War et son début acoustique plutôt original pour le groupe, mais qui se perd dans des riffs manquant de cohérence. L'édition spéciale rajoute 3 morceaux en bonus tracks dont une bonne reprise de Misfits, mais qui n'apportent pas plus à l'album.

On ne peut donc s'empêcher de ressortir déçu de l'écoute de ce Vengeance Falls qui aurait vraiment du confirmer les espoirs placés en In Waves, c'est à dire un groupe porté à maturité avec une identité sonore clairement définie. Au lieu de celà, nous nous retrouvons avec un album peu inspiré, trop édulcoré par un David Draiman peut-être trop envahissant à la production. On ne peut cependant pas en vouloir au groupe d'avoir tenté cette collaboration, et finalement espérer un futur album plus personnel car il est certain que Trivium possède beaucoup d'inspiration qui ne demande qu'à sortir!

Note: 5,5/10

Welcome Home!

Bien le bonjour, bien le bonsoir qui que vous soyez!

Je réponds au patronyme d'Edouard, actuellement 24 ans, et je suis un passionné de musique en général, mais plus spécifiquement orienté vers le rock, hard et metal. Cela dit, je n'hésite pas à visiter d'autres horizons musicaux! 

C'est dans une grande humilité que j'annonce l'ouverture de ce modeste blog, où il sera donc question de ma passion, que j'espère communiquer et faire partager avec toi cher lecteur, oui toi dans ton siège inconfortable qui te détruit le fessier, ou encore toi assis dans ton fauteuil de bureau en cuir de vache! Il sera donc question de chroniques d'albums, dont une bonne partie de hard/metal vous vous en doutez, mais il peut arriver qu'à quelques occasions, vienne se glisser une petite apostrophe sur un artiste empruntant une voie différente que celle des blast beats et des soli "astiquage de manche" sur une 12 cordes!

N'hésitez donc pas à susciter la discussion par le biais de quelques commentaires sur un album dont il sera question. D'accord avec la critique, pas d'accord... La discussion est ouverte et est grandement encouragée!

Bref, je pense en avoir fini avec cette courte introduction, et vous souhaite la bienvenue!