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lundi 3 février 2014

Nightwish - Showtime, Storytime (2013)


It's definetely Storytime!


Showtime, Storytime, ou comment démontrer le métier de Nightwish en un concert. Dans la fournaise du Wacken déjà bien échauffé par les locaux Rammstein, on se dit que les finlandais vont conclure gentiment le festival sans plus de fioriture que cela. C'était mal connaître la conviction inébranlable de Tuomas Holopainen et sa foi infinie en son groupe, son bébé. Dans un contexte de tournée des plus détestables (crise d'égo de sa chanteuse, remerciement illico-presto dans la foulée, remplacement au pied lever d'une intérimaire et non des moindres: Floor Jansen fraîchement délestée d'After Forever son ancien groupe, pendant que son projet ReVamp est difficile à mettre en place...). Ajoutons à cela que la nouvelle chanteuse doit apprendre une set-list en 48h...

L'histoire de cette tournée est un vrai roman d'aventure... Storytime!

Difficile de faire la fine bouche au sujet de ce BR/DVD. En sa qualité de BR, l'image est au top, les plans ne sont pas vomitifs, le public est présent, Floor dégage une prestance assez importante (probablement dû à sa taille et sa classe... Mais surtout grâce à sa voix). Les musiciens bougent dans tout les sens, et les effets scéniques explosent aux yeux. Florilège de pyrotechnie, jeux de lumières magiques, écran géant... On reste dans la thématique du rêve et des lumières. Très Disneyland en somme...

La set-list est béton bien que ça manque d'Oceanborn (On aurait pas refusé un petit Sacrament of Wilderness). Mais voir Floor Jansen interpréter She Is My Sin et Bless the Child entre autres est un vrai bonheur pour les oreilles. Et que dire alors de son interprétation de Ghost Love Score et son final à pleurer? Une voix qui transperce l'âme de l'auditeur, je vous le dis! Il faut surtout retenir le live à Buenos Aires (d'ailleurs présent en bonus sur le premier disque), qui a été l'élément déterminant dans le choix de la chanteuse néerlandaise au sein de la machine qu'est Nightwish, il n'y a qu'à observer les réactions des Youtubeurs sur la vidéo lors de sa publication. Bien que rendu officiel en novembre, la place de chanteuse titulaire à plein temps semblait déjà actée par les fans. Et tant mieux.

La musique de Nightwish prend une dimension supplémentaire en live, en plus de jouir d'une certaine grandiloquence au niveau des orchestrations et de la puissance sonore, les musiciens se donnent à fond sur chaque morceau, et peut vraiment dire que le plaisir qu'ils éprouvent est communicatif, et c'est vraiment ce que je veux ressentir quand je vois un concert. Le contrat est plus que rempli sur ce point.

Et quand on connaît le contexte de la tournée, on se rend compte que prendre du plaisir sur scène pour Nightwish a été une vraie épreuve de force, comme on peut le voir dans le documentaire, qui est très intéressant, malgré l'absence de sous-titres français. On y voit un groupe en difficulté qui petit à petit reprend pied, grâce à une grosse force mentale. Cette envie chez Tuomas de toujours faire passer Nightwish avant les autres est plus que louable. Un bourreau de travail, jamais rassasié, cela se ressent sur et en dehors de la scène. En fait le documentaire, bien que traitant les divers aspects du groupe, ressemble plus à une introspection du "chef" de Nightwish.

Que dire de négatif pour chipoter? Peut être le fait que la musique de Nightwish est pleinement exploitée en live que lorsque les orchestrations symphoniques sont exécutées par le dit orchestre. Et en intérieur où l'acoustique rend probablement plus justice à la musique du groupe. En effet, sur ce concert, les orchestrations et le clavier sont un peu étouffées par le reste, ce qui est un peu dommage surtout sur un morceau comme Ghost Love Score où ces derniers points sont le principal argument de la compo. Mais qu'à cela ne tienne, la formation finlandaise est purement un groupe de scène, et ces quelques défauts ne sauront faire sourciller le plus sévère des œil!

En attendant les futures productions du groupe, ce BR/DVD apparaît comme une excellente introduction aux deux nouveaux de la bande qui, et j'insiste sur ce point, apporteront un véritable plus (Nightwish en avait-il besoin?). Cependant, maintenant que le groupe possède probablement la meilleure chanteuse du circuit, les attentes seront forcément très hautes. Mais la musique de Nightwish l'est. Tout en haut.

Note: 9,5/10

lundi 13 janvier 2014

Iron Maiden - Live After Death (1985)


Scream for me Long Beach!


Première chronique de live!
Du coup, on ne vas pas s'attarder sur la qualité intrinsèque des morceaux qui n'est plus à démontrer!

Live After Death qu'est-ce que c'est donc? Et bien ma p'tite dame, puisque vous le demandez, il s'agit tout simplement du premier vrai live officiel à proprement parlé de la Vierge de Fer (Live+One est bien vieux et léger, et Maiden Japan ne contient que 4 chansons donc bon...). Ah oui, je précise d'emblée c'est aussi le meilleur album live de heavy metal de tout les temps!

Pourquoi cet accès dythirambique teinté d'un brin de chauvinisme pour le fan que je suis? Et bien, commençons par la base du live: le son. Il est tout simplement d'une netteté à purifier les plus crasseuses des oreilles. Chaque détail a été méticuleusement étudié pour donner le son le plus étincelant possible. Le travail effectué pour les guitares notamment est ahurissant de réussite. On distingue parfaitement les 2 guitares. En effet, vous pouvez entendre la guitare d'Adrian dans l'enceinte droite et celle de Dave à gauche. La batterie est nickel, le chant de Bruce est parfaitement audible et perceptible. Enfin, la basse est, comme de coutume chez Maiden, prédominante.

Vous ne trouverez peut-être pas meilleur témoignage live chez Maiden. Ce Live After Death est un véritable bijou, enregistré dans l'écrin de la Long Beach Arena en Californie, lors de la tournée pharaonique du World Slavery Tour, menée entre 1984/85. Bien entendu, on retrouve les grandes pépites de Powerslave: Aces High et 2 Minutes to Midnight en ouverture, une claque monstrueuse, une énergie indescriptible. Les mots ne suffisent pas pour décrire une telle pêche. On sent bien un groupe en plein âge d'or qui excelle dans son art. Son art, qui ne se cantonne pas seulement au fait de sortir de grandes compositions. Car oui, Iron Maiden, depuis ses débuts, est véritablement un groupe de scène qui sait capter son auditoire et l'embraser comme jamais. La production rend justice aux fans de Maiden que l'on entend parfaitement dans ce live, criant, hurlant, scandant, chantant la gloire des londoniens.
Coté tracklist, comme je l'ai précisé plus haut, l'album fait bien évidemment la part belle à Powerslave puisqu'il s'agit de la tournée promouvant l'album. Mais on a aussi le droit aux classiques de Piece of Mind (Un Trooper des plus guerriers, un Revelations à la fois intimiste et fédérateur...) Les standards de The Number of the Beast en fin de concert (Hallowed Be Thy Name qui achève la foule avec ses mélodies fantastiques, les redoutables Run to the Hills, The Number of the Beast...) et bien évidemment le retour aux racines avec l'hymne Iron Maiden et surtout le final Running Free qui rend hommage au fantastique public de la Long Beach Arena graçe aux interactions entre Bruce et le public.

Justement, mettons un point d'honneur à louer la prestation de Bruce Dickinson, qui encore aujourd'hui n'a pas son pareil pour haranguer les foules. Son énergie, sa bonne humeur communicative notamment font de lui, un des meilleurs frontman de la scène Hard/Metal. N'hésitant pas à plaisanter avec la foule (le mythique "This is what not to do, if a bird shits on you" qui introduit Rime of the Ancient Mariner) et à exercer une hypnotique emprise sur elle (ses fameux "Scream for me!"). Enfin, bien évidemment, sa voix ne souffre de quasiment aucun défaut. Aucun défaut oui, car on ne peut considérer les petits coups de fatigue vocale lorsque l'on est en face d'un chanteur qui ne cesse de bouger dans tout les sens pour électriser une arène entière.

Bref, il est possible d'écrire encore bien plus de lignes sur ce Live After Death et la tournée World Slavery Tour qui marque un tournant dans la carrière d'Iron Maiden, et installe un peu plus le groupe dans l'histoire et la légende. Il ne me reste plus qu'a vous inviter à poser vos oreilles sur ce Live After Death et à vous laisser transporter en 1985 dans la Long Beach Arena!