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vendredi 13 décembre 2013

Nightwish - Once (2004)


La cinquième symphonie de Nightwish


On ne présente plus Nightwish. Le porte-étendard metal de la Finlande sans le moindre doute. Une notoriété bien établie depuis ses débuts, et les deux grands chocs que furent Oceanborn et Wishmaster. L'album Century Child a permis aux finnois de se montrer sous un jour plus "tubesque", et grand bien leur en a pris puisque ce groupe dégage de nos jours une aura toute particulière.

Ne nous y trompons pas, Nightwish est un grand nom du Metal contemporain, et ceci pour bien des raisons. La principale étant que nos chers nordiques soient parmis les précurseurs d'un sous-genre très apprécié par un public assez large, j'ai nommé le Metal Symphonique. Pas besoin d'écrire un tuto à rallonge pour vous dire qu'il s'agit d'éléments empruntés au heavy metal (voir au speed), auxquels viennent s'ajouter orchestrations symphoniques et mélodies typées musique classique ou baroque. Et la configuration du groupe ici est telle qu'en plus de ces propriétés mélodiques, on y rajoute un chant féminin lyrique d'opéra. Savoureux mélange!

Cette (courte) présentation sur le groupe faite, il m'est maintenant permis de vous parler de Once, cinquième rejeton d'un Nightwish à la carrière bien installée. La première chose que l'on remarque sur cette opus, c'est que la direction prise par le groupe sur Century Child a bien été suivie ici. En effet, on retrouve des riffs peu techniques, secs et très accrocheurs. Il en va de même pour Tarja Turunen, la chanteuse, qui "adoucit" sa voix pour abandonner peu à peu ses sonorités lyriques. Bonne idée pour certains, haute trahison pour d'autre, il faut souligner que Once est un album qui a vraiment divisé les fans de Nightwish à l'époque. Moi même j'ai honteusement considéré cet opus comme le moins bon des finlandais (allez-y reniez-moi!) et ce, à tort. D'autant que c'est avec ce disque que j'ai découvert le groupe, et il serait donc ingrat de le considérer comme tel. Je suppose que c'est le cas de beaucoup de gens, car Once possède une flopée de classiques, et d'énormes tubes ce qui a tendance à froisser les "puristes des débuts". Qu'à cela ne tienne! "Nemo" et "Wish I Had an Angel" sont ces tubes qui apparaissent en tête de liste. Le premier, tout à fait typique de Nightwish possède une structure très classique, avec petite intro au piano, et final orchestral que le groupe affectionne tant. L'intensité de ce morceau est impressionnante pour un single, et se laisse écouter en boucle sans problème. En revanche, Wish I Had an Angel est extrêmement banale, mais extrêmement efficace, surtout en live, où elle a souvent clôturé les shows du groupe. Un beat techno (!) rythme la chanson, et les voix du bassiste Marco Hietala et de Tarja se mélangent parfaitement.

Once est assurément l'album le plus "GROS" de Nightwish. Il est violent, puissant, mais diablement épique. Soulignons au passage qu'il s'agit de la première collaboration entre Nightwish et un orchestre philharmonique pour un album entier. Les morceaux agressifs voient leur puissance doublée (Dark Chest of Wonder, Planet Hell, Romanticide), les riffs sont acérés et lourds (très lourds) et démontrent une volonté de tout exploser, mais toujours avec la classe qui caractérise les compos de Tuomas Holopainen, claviériste en chef et fin parolier. Unique compositeur du groupe (à quelques exceptions près), et quel compositeur de génie, je le dis sans exagération aucune. On trouve sur Once des pièces sublimes, telles Creek Mary's Blood, morceau qui puise son inspiration dans la musique traditionnelle amérindienne. Pour l'occasion, le groupe est accompagné de l'indien John Two-Hawks à la flûte indienne. Les mélodies sont dignes des BO de films, ce qui amorcera d'ailleurs la suite des événements pour le groupe.
Nightwish n'a jamais été autant inspiré que sur Once, puisqu'il s'agit d'un disque très hétérogène avec multiples inspirations et atmosphères. Tantôt glacial, mystique, indien... Tantôt oriental, ardent et ultra-épique (The Siren).
Et pour ce dernier adjectif, nous allons aborder LA pierre angulaire de l'album, ce que je considère comme LE meilleur morceau de Nightwish: Ghost Love Score.
10 minutes où vous serez balayés d'un souffle épique, dans un titre à tiroir où se marient chant d'une maîtrise exceptionnelle et échanges guitare/orchestre symphonique. Tout cela en parfaite harmonie, eu égard à la qualité d'écriture de Tuomas. Un morceau de bravoure, que dis-je de géant! Pourquoi Ghost Love Score est-il si excellent? Et bien tout simplement car c'est une chanson qui a "beaucoup de choses à dire", entendons par là qu'elle possède une variation d'ambiances savoureuse, et celles-ci s'enchaînent telles les pages d'un livre dont l'histoire nous passionne et nous accroche l'oeil. (Ici il s'agit de l'oreille, mais vous avez saisi la métaphore!) Et elle me le rend bien, puisque cela fait déjà quelques lignes que je suis dessus, alors je vais le lâcher!
Tout comme l'album lâche également du lest après cette neuvième piste que constituait Ghost Love Score, puisque l'album se clôt par un peu intense "Higher Than Hope" précédé par  "Kuolema Tekee Taitelijan" (à vos souhaitas) chanson en finnois vous l'aurez compris... On aime ou pas, toujours est-il qu'on aura connu un Nightwish moins cotonneux au niveau des ballades, celle-ci étant quelque peu gnan-gnan sur les bords, avec un orchestre qui fait un peu trop cliché sur ce coup. Petit coup de mou après avoir touché les cieux, mais on pardonne, on pardonne!

Once, c'est l'album de la démesure, l'histoire d'un groupe qui grossit avec sa musique. Un Tuomas toujours ambitieux et talentueux. Comment ne pas tomber sous le charme de cet opus, qui apparaît à mon sens comme l'essence (belle rime) de Nightwish, la recette universelle du groupe, presque exploitée à son maximum (oui je dis presque, car Imaginaerum.... Mais nous en parlerons plus tard!). Un album qui réussit à être facile d'accès et complexe, c'est fort non? Nightwish réussit ce tour de force. Et quelle force!

Note: 9/10

dimanche 24 novembre 2013

Within Temptation - The Unforgiving (2011)




Faster and faster and faster!


De l'avis de beaucoup de gens, Within Temptation restait sur un léger couac dans leur carrière avec le moyen "The Heart of Everything" paru en 2007. Mais comme les bataves ne sont pas un groupe à se payer la tête de leurs fans, ils les ont fait sagement patienter avec un magnifique live: "Black Symphony", permettant au groupe de préparer le terrain pour de nouvelles aventures!

Et d'aventure, on ne s'éloignera pas trop, puisque The Unforgiving, successeur attendu de "The Heart of Everything" est donc un concept-album basée sur le comics du même nom, issu de la plume d'un certain Steven O'Connell. Mais nous ne nous attarderons pas sur le concept ici, vous trouverez de plus amples explications sur internet ou encore sur le DVD Bonus de l'édition spéciale de l'album.

Musicalement parlant, "The Unforgiving" est un virage assez important effectué par le groupe, puisque le single "Faster" choisi pour promouvoir l'album avant sa sortie, en a révulsé plus d'un. On y trouvait alors un Within Temptation dans des tonalités rock FM un peu plus cheap, moins de grandiloquence et de sonorités heavy comme on pouvait en trouver dans "Stand My Ground" sur "The Silent Force" par exemple. La recette est d'ailleurs la même sur l'autre single "Sinéad". Dès lors, l'auditeur puriste y voit là un affront. Son groupe fétiche est donc devenu "trop commercial". Un argument qui en réalité n'en est pas un puisque gonfler les chiffres de ventes ne signifie pas totalement une baisse de qualité. Et c'est toute la caractéristique de ce "The Unforgiving" qui prend vraiment à contre-pied ses fans les plus purs et durs, dans le sens où on constate que le groupe excelle dans un domaine auquel on le prédestinait pas: l'easy-listening.
Outre le très facile "Faster" qui est véritablement entraînant et calibré pour le live, l'album s'ouvre sur, à mon sens, la meilleure compo du disque, à savoir "Shot in the Dark" morceau au refrain puissant. Niveau production, la batterie, instrument désormais commandé par Mike Coolen, se voit doté d'un son plus imposant, très "big rock", tandis qu'elle se faisait plutôt discrète sur les précédents efforts des bataves.
Facile d'accès, mainstream... tout ce petit agrégat d'adjectifs censés êtres péjoratifs peuvent être balayés d'un revers de la main en se rendant compte que, paradoxalement, c'est sur The Unforgiving que les guitaristes font preuve de plus de virtuosité. Les soli sont beaucoup plus nombreux, comme sur le morceau d'ouverture cité précédemment, mais également sur le single "Faster, et surtout sur "Iron" un autre grand moment de cet opus, avec des riffs beaucoup plus inspirés que ceux que l'on pouvait trouvé sur le précédent effort de Within Temptation. Tout les ingrédients d'un véritable bon album sont réunis ici, on a de la mélodie, de l'efficacité et beaucoup de rythme. Rythme qui se voit adoucit par le biais de 2 ballades que sont "Fire and Ice" peu originale, mais tellement bien interprétée par Sharon (qui ne décevra bien évidemment pas sur cet album), que l'on ne peut qu'apprécier l'instant. La deuxième "Lost" sera en revanche moins marquante, car moins prenante et plutôt banale pour le groupe qui a fait mieux.
Cette parenthèse sur les ballades fermée, il faut encore une fois souligné le travail effectué par le groupe au niveau du son, qui a clairement gagné en puissance, une puissance qui manquait vraiment au groupe sur les précédents albums, préférant mettre en avant les orchestrations symphoniques et la mélodie au risque d'adoucir sa musique (exception faite d'Enter qui est un cas à part, mais nous y reviendrons dans un futur article!).
D'ailleurs, les orchestrations symphoniques, où sont-elles? Rassurez-vous, elles sont bien présentes, et les colleurs d'étiquettes pourront toujours apposer celle de "Metal Symphonique" sur le groupe! Cependant, on sent clairement que le groupe s'en sert plus "d'accompagnement" plutôt que d'élément central, comme cela était le cas sur "The Silent Force". De ce fait, Within Temptation se démarque des autres piliers du genre, et se crée une nouvelle identité. En ce qui concerne les nostalgiques du symphonique, ils trouveront probablement leur bonheur sur les deux derniers (grands) morceaux de l'album: "A Demon's Fate" qui ressemble à une version améliorée de "Hand of Sorrow" de "The Heart of Everything"; enfin "Stairway to the Skies" avec son ambiance délicate, et un chant magistral de Sharon, clôt de la meilleure des manières ce qui constitue probablement l'un des meilleurs albums du groupe à ce jour.

Objectif atteint pour Within Temptation, qui avait accusé un petit coup de mou sur "The Heart of Everything", se reposant trop sur le succès acquis grâce à "The Silent Force". Mais surtout, le groupe démontre qu'on peut effectuer un changement radical de direction musicale, sans pour autant se détourner d'une certaine identité sonore. C'est la grande réussite de The Unforgiving, une grande prise de risque qui s'avère payante pour les néerlandais, car c'est un album juste, entraînant et efficace. Au fond pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Note: 8,5/10

dimanche 17 novembre 2013

Trivium - Vengeance Falls (2013)


Une vengeance qui tombe à plat.


C'était avec un grand enthousiasme qu'In Waves, 5eme album des floridiens de Trivium avait été accueilli, tant par la presse que par le public. C'est peu dire que son successeur, Vengeance Falls, était donc attendu au tournant vu l'attente qu'il suscitait.

Et on peut dire que le virage a été quelque peu manqué de la part de Trivium, car oui, Vengeance Falls est une petite déception en soi.

Commençons par un point qui a beaucoup fait parler lors de son annonce: L'arrivée de David Draiman, front man de la formation neo-metal Disturbed à la production. Beaucoup de sceptiques (dont votre serviteur fait partie) ont fait part de leur inquiétude quant au risque que prenait Trivium a sonner trop comme Disturbed. Dès la première écoute de Brave This Storm, on est toutefois rassurés. Le "son" Trivium est toujours le même, un riff thrashisant, brutal et une rythmique rapide et précise. Il n'y a aucune surprise. Et c'est justement le principal reproche que l'on peut attribuer à ce Vengeance Falls.

Au petit jeu des comparaisons, on peut comparer avec l'introduction magistrale d'In Waves avec un son glacial et inquiétant qui aboutit sur une explosion, ce cri et ce riff ravageur. A coté, commencer un album par un titre comme Brave This Storm fait un peu pâle figure. On est lancé dans le bain avec un riff des plus simplistes. Le titre en lui même est toutefois bon, il reste dans les standards de ce qu'a composé la bande à Matt Heafy, qui nous régale toujours de leur talent sur le plan technique; de ce coté-là, il n'y a pas de déception. La suite s'enchaîne très rapidement, le chant de Matt est beaucoup moins agressif qu'a l'accoutumé, les cris (dont une partie est toujours assurée par Corey Beaulieu) se font moins présents. Et c'est un autre triste constat qui s'offre à nous, ce Vengeance Falls manque cruellement de puissance (Un No Way to Heal poussif), et de violence un trait de caractère qui sied évidemment à Trivium, et qui devrait rentrer dans chaque cahier des charges du groupe avant toute création de leur cru. Le coupable est tout désigné par les fans: David Draiman. Loin de moi l'idée de lancer des accusations hasardeuses sur le bonhomme, qui sera assez houspillé sur les réseaux sociaux, car accusé d'aseptiser la musique des floridiens. L'on accusera également Matt Heafy de chanter comme ce dernier (qui, il faut le reconnaître, possède un timbre particulier) ce avec quoi je suis peu d'accord. Hormis sur Strife, premier vrai single de l'album, la manière de chanter de Matt est certes moins agressive, plus mélodieuse, mais peu analogue à celle de Draiman. Ce morceau est également loin d'être mauvais, mais loin d'être exceptionnel non plus.

Alors on attend, on guette le refrain redoutable, le pont magique serti de soli plus fantastiques les uns que les autres, mais on ne les trouve pas. Cet album est monotone, pas ennuyeux (encore que, je reste assez gentil), mais pas inoubliable. Rassurez-vous, il y a bien quelques morceaux de bravoure, à savoir une belle brochette constituée de To Believe et son riff thrashy à souhait, un très bon refrain; Through Blood and Dirt and Bone, probablement le meilleur morceau de l'album grâce à une très bonne alchimie entre agressivité et mélodie; et Villainy Thrives morceau très bien structuré avec une bonne introduction et un refrain très accrocheur. On est loin de la qualité de ce que pouvaient proposer Shogun et In Waves en terme de "tubes" mais ce trio est des plus satisfaisants sur un album qui manque de pêche comme celui-ci. L'album se conclut par Wake (The End is Nigh) qui est malheureusement un poil poussif, malgré un grand final, qui traduit une des autres déceptions inhérentes à l'album: le sentiment que le groupe possédait de bonnes idées mais mal exploitées comme sur At the End of this War et son début acoustique plutôt original pour le groupe, mais qui se perd dans des riffs manquant de cohérence. L'édition spéciale rajoute 3 morceaux en bonus tracks dont une bonne reprise de Misfits, mais qui n'apportent pas plus à l'album.

On ne peut donc s'empêcher de ressortir déçu de l'écoute de ce Vengeance Falls qui aurait vraiment du confirmer les espoirs placés en In Waves, c'est à dire un groupe porté à maturité avec une identité sonore clairement définie. Au lieu de celà, nous nous retrouvons avec un album peu inspiré, trop édulcoré par un David Draiman peut-être trop envahissant à la production. On ne peut cependant pas en vouloir au groupe d'avoir tenté cette collaboration, et finalement espérer un futur album plus personnel car il est certain que Trivium possède beaucoup d'inspiration qui ne demande qu'à sortir!

Note: 5,5/10

Welcome Home!

Bien le bonjour, bien le bonsoir qui que vous soyez!

Je réponds au patronyme d'Edouard, actuellement 24 ans, et je suis un passionné de musique en général, mais plus spécifiquement orienté vers le rock, hard et metal. Cela dit, je n'hésite pas à visiter d'autres horizons musicaux! 

C'est dans une grande humilité que j'annonce l'ouverture de ce modeste blog, où il sera donc question de ma passion, que j'espère communiquer et faire partager avec toi cher lecteur, oui toi dans ton siège inconfortable qui te détruit le fessier, ou encore toi assis dans ton fauteuil de bureau en cuir de vache! Il sera donc question de chroniques d'albums, dont une bonne partie de hard/metal vous vous en doutez, mais il peut arriver qu'à quelques occasions, vienne se glisser une petite apostrophe sur un artiste empruntant une voie différente que celle des blast beats et des soli "astiquage de manche" sur une 12 cordes!

N'hésitez donc pas à susciter la discussion par le biais de quelques commentaires sur un album dont il sera question. D'accord avec la critique, pas d'accord... La discussion est ouverte et est grandement encouragée!

Bref, je pense en avoir fini avec cette courte introduction, et vous souhaite la bienvenue!